est en 1095, sous le règne de Philippe 1er et le pontificat d'Urbain II qui prêche la croisade
en Limousin, qu'apparaît pour la première fois le nom de La Rivière.
Itier de La Rivière, paroisse de Beyssac, se croise en compagnie des Las Tours, Pompadour et Gui de
Bré qui décèdera sous les murs de Laodicée en terre musulmane. Tous ces croisés limousins se rangent
sous la bannière, de loin la mieux organisée, celle de Raimond Saint Gilles, comte de Toulouse.
Itier de La Rivière, sans doute le même, rentré de la croisade, apparaît de nouveau à Saint Yrieix en
1126, toujours en compagnie de Golfier de Las Tours, cette fois comme témoin d'un accord entre le
seigneur de Pompadour et Eustorge, évêque de Limoges. L'accord fut confirmé le lendemain au château
de Pompadour en présence du prélat, du fils de Golfier et de nombreux témoins dont Itier de La Rivière.
La famille de La Rivière sera parmi les premiers et les plus importants bienfaiteurs de la chartreuse de
Glandier fondée en 1219, près de Beyssac en Corrèze. En 1221 les de "La Rybiera" figurent au cartulaire
et au livre des bienfaiteurs de la chartreuse pour la donation des revenus de mansles - habitations rurales
auxquelles est attachée une quantité de terre déterminée- de La Rivière et d'Agier.
En 1266, alors que se termine le règne de Saint Louis et que commence le pontificat de Clément IV,
Etienne Aubert, clerc marié, grand père du futur Innocent VI, achète à Pierre de la Rivière, un mas de la
paroisse de Beyssac ainsi que l'étang de la Rivière.
Le nom de la Rivière restera sur ces terres jusqu'en 1401, date où Itier de La Rivière céde ses derniers
droits à Elie de Livron, peut être pour faire lever la sentence d'excomunication prononcée à son égard par
Gregroire XI en 1376 pour plusieurs années de non paiement d'arrérages de rentes. |
Vers 1300, Gui Aubert, frère du futur pape Innocent VI, épouse Marguerite de Livron.
Avec Marguerite de Livron, nous découvrons une grande famille de l'histoire du Limousin en général et
de la Rivière en particulier. Les Livron ne sont pas de souche limousine; il faut aller en Dauphiné, Quercy
ou Berry pour trouver des terres de ce nom. L'origine la plus vraisemblable semble être le Berry où, de
1117 à 1257, un historien, Buhot de Kersers, cite souvent une famille de Livron, seigneurs de Pesseliers,
canton de Sancerre.
Pierre de Livron, membre de cette famille, est cité plusieurs fois par Guillaume de Tudelle dans sa
"chançon de la Croisade Albigeoise" en 1213.
Pierre de Livron sauve Simon de Monfort blessé au siège de Moissac en 1212.
A l'issue de cette croisade, des terres ont été attribuées. Le Limousin, vient
d'être libéré de la domination Anglaise. Les Livron prennent possession
des fiefs de Vars, Objat et La Rivière. |